JEREMY COOPERSTOCK
Lhomme techno
Imaginez une caméra qui suit toute seule un sujet en mouvement;
des chiens-robots qui jouent au soccer, ou encore un
écran-réceptionniste qui vous questionne en vue de vous
fixer un rendez-vous... Science-fiction?
Pas
du tout. Ces prototypes existent bel et bien. Ils se trouvent ici
même, à
Montréal, au Centre de recherche sur les machines intelligentes de lUniversité McGill, où Jeremy Cooperstock, professeur de génie électrique et informatique, saffaire à les mettre au point.
Lobjectif de ce féru de technologie: nous faciliter la
vie. M. Cooperstock nhésite pas à affirmer que nos
ordinateurs, loin de nous alléger la tâche, sont encore
trop souvent une source de frustration. «Ils sont tout sauf
conviviaux, dit-il. Il faut créer des outils qui sadaptent
aux utilisateurs et non linverse. En fait, les ordinateurs
doivent devenir invisibles, se fondre dans notre
environnement.»
À 32 ans, ce spécialiste de la relation homme-machine a
mené des recherches dans plusieurs domaines, notamment en
robotique. Le Centre se démarque dailleurs par ses
développements en orientation spatiale. À preuve, McGill
est lune des nombreuses universités qui participent
à la RoboCup, un tournoi de soccer opposant des chiens-robots,
les Aibos. Une façon ludique de constater les progrès et
les spécialités techniques de chaque institution.
Si Montréal est le port dattache de Jeremy
Cooperstock, ses recherches lui valent un rayonnement international et
lont conduit jusquau pays du Soleil-Levant. Au Sony
Computer Science Laboratory, à Tokyo, il a conçu entre
autres un magnétoscope que lon peut commander avec la
voix. Plus besoin de relire le manuel dinstruction pour
déchiffrer sa télécommande. «Même
votre mère pourrait le programmer!» lance-t-il, coquin.
Patience, ces inventions seront bientôt disponibles...
CLAUDIA MORISSETTE